Un document de diagnostic et d'orientation communautaire a permis d'élaborer plusieurs pistes de travail qui ont
abouti au transfert d'une partie de la compétence lecture publique des communes à la CUS. Ce transfert, décidé
en juillet 2002 après délibération de l'ensemble des communes membres et formalisé par arrêté préfectoral, avait
deux objectifs.

Le premier était d'autoriser la CUS à créer et gérer des équipements communautaires qui viendraient renforcer et
rééquilibrer l'offre de bibliothèques sur le territoire. Le deuxième axe, complémentaire, était de permettre la mise
en place, la gestion et l'animation d'un réseau entre les bibliothèques communautaires et les bibliothèques des
communes membres, incluant la mise en place et la gestion d'une tarification unique.

A ce jour, le premier objectif est sur le point d'être atteint. La bibliothèque du bassin de vie du sud de la CUS, située à Illkirch, a ouvert ses portes en septembre 2006 et remporte un vif succès. L'inauguration de la bibliothèque de référence d'Austerlitz, qui proposera 160.000 documents sur une superficie de 12.000 m2, est prévue pour le début de l'année 2008 et celle de la médiathèque Ouest de Lingolsheim, pour l'automne de cette même année.

En 2011, la médiathèque nord située à Schiltigheim, sur la friche Adelshoffen, complétera le dispositif. Associées aux 24 bibliothèques municipales de proximité, ces trois bibliothèques relais et la grande bibliothèque d'Austerlitz, offriront bientôt un maillage serré du territoire, qui permettra de répondre efficacement aux attentes de la population.

Quant au deuxième objectif du transfert de compétences, plus long à mettre en place en raison de son caractère innovant, il connaîtra une première concrétisation en décembre 2007, avec le lancement du "Pass Bibliothèques".
Cette carte unique, qui pose les bases d'un fonctionnement en réseau étendu à la formation, aux animations, à la  communication et à l'accès aux catalogues, permettra aux usagers qui en ont fait l'acquisition, d'avoir accès au prêt gratuitement pendant un an dans toutes les bibliothèques de la Communauté Urbaine.

Au-delà de la complémentarité des équipements, il s'agit de renforcer la collaboration entre bibliothèques afin de mettre en commun les compétences et les prestations dans un souci constant de développement des services au public.

Notre commune ne disposant pas de bibliothèque municipale, nous nous félicitons de la mise en place de ce dispositif, dont l'ensemble de nos administrés pourra bénéficier.

La délibération suivante serait à prendre :
Le Conseil Municipal, après en avoir délibéré,
sur la proposition du Bureau Municipal,
prend acte de la présente communication.
 

Or, ce projet de démantèlement est aberrant, absurde, contre-productif.

Le Conseil de Prud'hommes de Schiltigheim est le deuxième du département (derrière Strasbourg) par son activité et par le nombre d'affaires qu'il traite.

Il juge les dossiers rapidement et à la satisfaction générale puisqu'il a un faible taux d'appel de ses décisions.

Le transfert envisagé est impossible dans les locaux actuels des deux Conseils de Prud'hommes qui devraient en récupérer les miettes, car ceux-ci ont des locaux trop exigus et pas assez de salles d'audience.

Les justiciables, premiers usagers du Service Public de la justice, verraient ainsi les délais de procédure s'allonger beaucoup et attendraient donc longtemps de voir leur dossier traité.

Il s'agit d'une "rationalisation" en trompe-l'oeil, néfaste pour les salariés qui tiennent à leur Conseil de Prud'hommes, mais aussi pour la qualité et la rapidité de la Justice.

Il s'agit également d'une recentralisation excessive vers Strasbourg à l'heure où précisément la capitale régionale ne dispose plus de locaux judiciaires (le Tribunal de Grande Instance déplacé dans les préfabriqués depuis un an pour des travaux qui n'ont pas commencé et ne sont plus programmés faute d'argent) et alors que le Conseil de Prud'hommes de Schiltigheim fonctionne lui parfaitement.

Le projet envisagé se montre donc coûteux et inefficace.

En conséquence, le Conseil Municipal de Schiltigheim adopte la motion suivante :

Il serait anormal de nous resservir le prétexte des travaux en cours pour ne rien faire. En effet il n'y a pas que l'axe Bischwiller à Schilick, et bien d'autres manifestations se déroulent durant les travaux. De multiples initiatives auraient pu être prises selon les problématiques spécifiques à divers quartiers ou selon les catégories d'usagers de l'espace public (écoliers, personnes âgées, handicapés, commerçants, entreprises, ...).
De même il serait vain de se cacher derrière la CUS. Elle est effectivement en charge des investissements relatifs aux déplacements de l'agglomération. Nous regrettons tout autant son absence lors de la semaine de la mobilité. Au moins il y avait auparavant des journées gratuites pour le tram à l'occasion de l'inauguration des extensions ... ailleurs qu'à Schiltigheim.

Pourtant les problèmes de déplacements perdurent et s'aggravent.
- Localement les voitures envahissent trop l'espace public, au détriment des usagers plus faibles, les bouchons se rallongent, il y a davantage d'accidents avec des blessés, voire des morts.
- Globalement les pollutions et l'effet de serre deviennent trop importants jusqu'à détraquer le climat. Notre civilisation du pétrole ne durera pas.
Il est donc urgent de "se bouger" pour développer de nouvelles solutions de mobilité.

A Schiltigheim, les quelques réalisations qui ont été faites (par ex des morceaux de pistes cyclables) sont davantage un rattrapage du retard pris par notre ville dans l'agglomération strasbourgeoise, qu'une véritable avancée.

A l'échelle du mandat municipal, qui s'achève bientôt, nous relevons 3 échecs flagrants dans le domaine des déplacements:
1- toujours pas de passerelle piétons-cyclistes au pont de Hausbergen, vers l'ouest; ce manque est d'autant plus visible à présent que des pistes cyclables arrivent enfin au pied du pont des 2 cotés;
2- la mauvaise réfection de l'axe central de la rte de Bischwiller; la place principale reste largement attribuée à la voiture au détriment d'un partage plus équitable pour les différents modes de transport;
3- l'ignorance et la non valorisation de notre gare ferroviaire; c'est incompréhensible avec l'amélioration du service de la ligne vers Lauterbourg et avec le TGV accessible en gare de Strasbourg en quelques minutes;

Monsieur le Maire, au-delà des discours, pourquoi votre majorité n'agit-elle pas davantage face à ces problèmes qui s'aggravent ? 
Pourquoi ne pas avoir tenu l'engagement que vous aviez pris de renouveler la participation de la ville à la journée sans voiture ou à la semaine de la mobilité, après une première organisation (il est vrai un dimanche) ?
Pourquoi tant de conservatisme, alors que des initiatives, des expérimentations, des changements de mentalité et d'habitudes sont indispensables ?